Le Petit Poucet
20.00 €
A partir de 7 ans
Perdus dans la foret, nous devons retrouver notre chemin et faire marcher notre mémoire pour retrouver les lieux qui mènent à notre maison.
Mais attention aux loups et à l’ogre qui se rapproche si nous prenons le mauvais chemin !
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Informations complémentaires
Poids | 0.2 kg |
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Ages conseillés | 6-7 ans, 8-9 ans |
Nombre de joueurs | 3, 4, 5, 6 |
Durée (environ en minutes) | 20, 30 |
Type de jeu | Cartes, Plateau |
Mécanismes de coopération | Collecter, Communiquer, Coopérer sans rôle, Course poursuite, Mémoriser en groupe |
Thème | Conte, Univers fantastiques |
Focus | Eco-conçu |
Auteur | Corentin Lebrat, Gilles Lehmann |
Illustrateur | Vincent Joubert |
Editeur | Libellud |
Année | 2012 |
Lieu de fabrication | Chine |
Ce jeu repose sur les capacités individuelles des joueurs à retenir le positionnement de plusieurs tuiles.
Si la mémoire des uns fait avancer les autres, le principe de mutualisation est trop peu approfondi : dans ce jeu l’initiative individuelle prime obligatoirement sur l’action collective.
– Les joueurs s’interrogent les uns les autres, ce qui provoque d’immanquables réactions, évaluations et stimule au final d’avantage la compétition que la coopération.
– Le soutien est d’avantage de l’aide à sens unique, que de l’entraide. Il est de plus “payant”, donc limité. Le joueur auquel le soutien s’adresse est donc celui que l’on aura repéré pour ses échecs, son incapacité… ce soutien a donc peu de chance d’être accueilli comme valorisant.
Un jeu de mémoire très réussit graphiquement, mais qui au final n’a de coopératif que le nom.
Jouez-y si vous aimez :
* vous mesurer les uns aux autres
* tester votre mémoire et celle des autres
Évitez le si vous n’aimez pas :
* l’évaluation individuelle
* l’aide matérialisée et “payante”
Le Petit Poucet est un jeu de mémoire sympathique, aux règles malgré tout un peu abstraites.
Pour ce qui est de la coopération, il faut avant tout une petite explication.
Lorsqu’un auteur conçoit un jeu coopératif, il doit trouver un équilibre entre individualisme et collectivisme. Dans un extrême, chaque joueur agit sans concertation avec les autres, et le « score » (sous ses différentes formes) du groupe est composé de la somme des scores inviduels. Dans l’autre, toutes les actions sont collectives (ce qui peut s’apparenter à un jeu solitaire joué à plusieurs), et le score du groupe est global.
Les deux extrêmes ont leur inconvénients : dans le premier, un joueur moins bon que les autres pourra être pointé du doigt, dans le second, un joueur meilleur que les autres pourra avoir tendance à mener le jeu, donnant aux autres l’impression d’avoir été spectateurs et non acteurs.
Ces extrêmes conviendront donc à des goûts et des groupes de joueurs différents, et encourageront aussi un travail sur soi différent : comment valoriser et mettre à l’aise un joueur visiblement en difficulté dans un cas, et comment laisser un espace de parole à chacun dans l’autre.
Plus particulièrement dans le cas d’un jeu de mémoire, l’équilibre est encore plus difficile à trouver. Comment puis-je travailler ma mémoire, si un autre joueur plus rapide que moi donne toujours la solution avant moi ? Les auteurs font ici le choix peu courant de mettre en avant l’individualisme, et de limiter l’entraide, ce qui conviendra à des joueurs préférant prendre leur décision seuls, mais qui sera plus difficile à mettre en œuvre avec un groupe ayant tendance à moquer ou railler.
Prenez le si vous aimez :
* les jeux de mémoire
* prendre vos décisions seul
Évitez le si vous n’aimez pas :
* vous retrouver en situation d’échec
* les mécanismes un peu abstraits