Horreur à Arkham – Le Jeu de Cartes

Ajout à la description : Le jeu peut se jouer jusqu’à quatre joueurs en possédant deux boîtes.

Du très très bon, pour autant qu’on fasse partie du public cible, qui est assez restreint.

Autant le dire tout de suite, il s’agit d’un jeu évolutif : des extensions sortent en permanence (presque cinquante à ce jour et plusieurs centaines de cartes). On n’est cependant pas dans le cas d’un jeu à collectionner, où on achète un paquet de cartes sans savoir ce qu’il contient. Ici, tous les paquets correspondants à une extension ont le même contenu. Le jeu de base seul montre donc très rapidement ses limites (environ une dizaine de parties). Les extensions fonctionnent par cycle, chaque cycle étant une campagne de huit scénarios qui forment une histoire suivie. Il faut donc prévoir d’investir dans un cycle entier si l’on veut prolonger la durée de vie du jeu, même si on est pas obligé d’acheter tous les cycles.

Horreur à Arkham : le Jeu de Cartes est un jeu de deck-building, c’est-à-dire qu’avant la partie proprement dite, chaque joueur va devoir choisir trente cartes parmi toutes celles disponibles, et donc analyser leurs effets et chercher à construire des synergies et des combinaisons. La partie se déroule ensuite en utilisant uniquement les decks de trente cartes construits par les joueurs.

L’univers dans lequel le jeu nous propose de nous immerger est celui d’H.P. Lovecraft, écrivain du début du XXe siècle, désormais considéré comme un des auteurs d’horreur les plus influents de son siècle. Il s’agit d’un univers onirique, rempli de monstres terrifiants, de cultes interdits, de Grands Anciens épouvantables, pour qui l’homme n’est pas un ennemi mais tout au plus un misérable insecte, et où un simple aperçu de l’horreur de la réalité entraîne inévitablement la folie.

Les règles sont fluides, bien que complexes, le jeu est immersif et la narration omni-présente. Deux decks de cartes feront évoluer l’histoire et dévoilera peu à peu le mystère… pour peu que les investigateurs soient assez rapides.

Du point de vue de la coopération, l’intéractivité est assez bonne tout en permettant une certaine individualité. En effet, chaque joueur a son deck de cartes, très différent de celui des autres joueurs. Il devra donc prendre ses propres décisions en fonction de son style de jeu. Cependant, un certain nombre de cartes peuvent être jouées pour aider les autres, et il faudra aussi se partager les tâches, car il est très difficile de construire un deck polyvalent. Serez-vous celui qui s’occupe de combattre les monstres terrifiants, ou plutôt celui qui part fouille tous les recoins en quête d’indices ?

Prenez le si vous aimez :
* les nouvelles de Lovecraft
* analyser les synergies et combinaisons entre les cartes
* jouer à un jeu qui se renouvelle en permanence

Évitez le si vous n’aimez pas :
* dépenser votre argent
* lire des dizaines de cartes
* des règles un peu complexes

Horreur à Harkam est un classique du jeu coopératif pour adultes. Et comme souvent, si les bons jeux se suffisent à eux-mêmes, il est possible pour les fans de les renouveler et / et de les compléter grâce à leurs extensions. Dans le cas d’Horreur à Arkham, sachez qu’il existe :
– Horreur à Arkham : L’Horreur de Dunwich
– Horreur à Arkham : La malédiction du Pharaon Noir
– Horreur à Arkham : Le Roi en Jaune
– Horreur à Arkham : L’Horreur de Kingsport
– Horreur à Arkham : La Chèvre Noire des Bois
– Horreur à Arkham : L’Horreur d’Innsmouth
– Horreur à Arkham : Le Rôdeur devant le Seuil
– Horreur à Arkham : L’Horreur de Miskatonic